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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 07:04

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 21:17

 

 

 

Parfois il faudrait leur demander de nous mentir

Mentir par amour

tout doucement

Comme des gardiens de l'invisible

Firmament

 

 

 

 

 

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 17:11

 

 

 

je sens l'absence doucement s'infiltrer par la peau de mon crâne

le silence vient du ciel

de la terre vient le roulement des cailloux sous mes pieds

c'est de là que vient l'impatient grondement

celui qui emporte mes bras sur son passage

et leste la vie des pécadilles et du petit bruit

il y a un torrent là dessous

froid et fort 

désormais je me tords

 

 

 

 

 

 

 

Katarina-Ali---Tutt-Art-.jpg

Katarina Ali

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 13:22

 

 

 

L'immobilité impatiente des corps 

Peinte sur la neige

Dessinée dans la poussière 

Pour rouler mon âme en petits grains

Salir tes mains

Et quand bien même la vie se remettrait à l'endroit

Dans l'amour les gestes aussi s'évaporent tu le sais

Notre amitié s' y est aggravée en petits dés à coudre

Nous la boirons le dernier soir d'espoir en levant bien haut la ligne d'horizon

Presque à la verticale nous tiendrons quelques secondes peut-être défiant la gravité

La situation mérite attention.

 

 

 

 

 

 

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 22:34

 

 

 

Et je m'en fous bien si ses ailes sont trop grandes

S'il monte si haut que le vertige me prend

Que nos jambes nous trahissent et s'emmêlent sans qu'on n'y prenne garde

Alors que tout le monde nous regarde

Je m'en fous bien que son monde soit si beau

Que pour le décrire je ne trouve pas de mots

S'il n'y en a aucun il me donnera la main où s'accroche parfois le carnet bleu

S'y nichera une fleur musicale

Un désert de verdure pâle

Dont je serai l'animale parure

 

 

 

 

 

 

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 07:16

 

 

 

 

 

Il a suffi que son front s'appuie un instant sur ta muraille d'entrailles pour qu'elle cède

Que le souffle de sa vie désespèrée aspire la forfanterie de la tienne

Et ce cable tendu diffusant de si loin des ondes hertziennes

Gémissant le génial refrain entendu dix mille fois encore le précède.

Parodie rasée de près du rêve qui gratte amoureusement ta joue,

Flux tendu de ta  perpétuelle insatisfaction à tenir debout tout simplement.

Arrête de te repaître de ta somptueuse solitude revêtant ses habits de Traviata

Ah mais qui voilà ? Ne te reconnais-tu pas dans ce miroir si peu déformant ?

Voilà tu ris enfin est-ce d'avoir tout compris tout dit ou bien déçue de cette

Dérisoire quête ce tremblement nerveux cette agitation incontrôlable

Cherches tu encore tel l'enfant à te tromper toi-même dans ton pitoyable accoutrement ?

Alexandrins vernis de miel et bouchons de cire, bandeau dévorant la lumière

Paillassons pourris et lamentables traces

Les pas se sont usés à frapper à ta porte

Allons, un peu de cran

Ferme-la.

 

 

 

 

 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 15:33

 

 

 

 

Pourtant il fait si doux dans ce jardin

Où il a fait si chaud qu'il ne pousse plus rien

L'olivier étend sa ramure terriblement doucement

Le papillon arrive d'un arbuste à l'autre folatrant

Ivre d'air et de pollens

Grisé par le souffle du vent qui fuse entre ses antennes

Il n'a que quelques jours devant lui, alors il en profite innocemment

 

Du fond de sa sève vieille de presque cinquante ans l'olivier se fend

Il ne le voit pas ce papillon qui s'enfuit mais il le sent avec ses yeux du dedans

Se posera-t-il sur lui qui n'a plus de fleurs mais juste des fruits si aigres et si petits ?

Les ailes de lumière volétent cherchant un ami ou un abri ou juste un coeur qui sourit

Il n'entend pas le langage de l'olivier qui n'en a pas

L'olivier si lourd transplanté dans cette terre étrangère ne peut pas l'appeler


Comme il est difficile de se détourner d'un papillon si léger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 14:22

 

 

Eplucher, trier, pétrir, et cuire.

Regarder par la fenêtre le soleil de plomb qui appuie sur le jardin

Pencher la tête sur le côté et éviter la brûlure de la vapeur

Mettre les mains au service de la cuisson des peaux

Farcir, assaisonner et goûter

Nourrir encore et encore, jusqu'à l'écoeurement.

 

 

 

 

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 10:05

 

 

 

 

 

 

Dis moi les mots que je dois entendre

Encore et encore rien que du tendre

Tu n'en es pas avare d'ordinaire

Révisons ensemble entre deux vers

Un poème écrit avant la nuit

Irriguera nos vies pour ces hivers

Rigoureux et froids qui nous envelopperont

Encore séparément comme des oiseaux en cage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 18:38

 

 

 

dans l'air dans l'eau ta voix ton air de ne pas y toucher

je sais on fait la paire toi le roi moi le fou

has been inconnu rayonnant des matins tiédes

indéchiffrables vibrations ailes de papillons

flânant gaiment au dessus d'eux tous

y'a pas à dire tu es mon meilleur atout

je te sens encore dans ma manche

celle qui me sépare du continent trop connu

entre le trop vide et le trop plein

le livide et le lointain si lointain

je n'ai plus peur de rien

sauf des arracheurs dedans

laissons leur les couronnes

des connes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Renaître Ici Encore Une Fois .

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  • : Ce blog est une création en devenir, un parcours semé de gravats et de bonnes intentions, comme l'enfer.
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Les grands frères


Amis pleins de rumeurs où êtes-vous ce soir

Dans quel coin de ma vie longtemps désaffecté ?

Oh ! Je voudrais pouvoir sans bruit vous faire entendre

Ce minutieux mouvement d'herbe de mes mains

Cherchant vos mains parmi l'opaque sous l'eau plate

D'une journée, le long des rives du destin !

Qu'ai-je fait pour vous retenir quand vous étiez

Dans les mornes eaux de ma tristesse, ensablés

Dans ce bief de douceur où rien ne compte plus

Que quelques gouttes d'une pluie très pure comme les larmes ?

Pardonnez-moi de vous aimer à travers moi

De vous perdre sans cesse dans la foule

O crieurs de journaux intimes seuls prophètes

Seuls amis en ce monde et ailleurs !

 

René Guy Cadou

 

 

 


L'HOMME APPROXIMATIF (extrait)

 

I

 

dimanche lourd couvercle sur le bouillonnement du sang

hebdomadaire poids accroupi sur ses muscles

tombé à l'intérieur de soi-même retrouvé

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

sonnez cloches sans raison et nous aussi

nous nous réjouirons au bruit des chaînes

que nous ferons sonner en nous avec les cloches

 

quel est ce langage qui nous fouette nous sursautons dans la lumière

nos nerfs sont des fouets entre les mains du temps

et le doute vient avec une seule aile incolore

se vissant se comprimant s'écrasant en nous

comme le papier froissé de l'emballage défait

cadeau d'un autre âge aux glissements des poissons d'amertume

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

les yeux des fruits nous regardent attentivement

et toutes nos actions sont contrôlées il n'y a rien de caché

l'eau de la rivière a tant lavé son lit

elle emporte les doux fils des regards qui ont traîné

aux pieds des murs dans les bars léché des vies

alléché les faibles lié des tentations tari des extases

creusé au fond des vieilles variantes

et délié les sources des larmes prisonnières

les sources servies aux quotidiens étouffements

les regards qui prennent avec des mains desséchées

le clair produit du jour ou l'ombrageuse apparition

qui donnent la soucieuse richesse du sourire

vissée comme une fleur à la boutonnière du matin

ceux qui demandent le repos ou la volupté

les touchers d'électriques vibrations les sursauts

les aventures le feu la certitude ou l'esclavage

les regards qui ont rampé le long des discrètes tourmentes

usé les pavés des villes et expié maintes bassesses dans les aumônes

se suivent serrés autour des rubans d'eau

et coulent vers les mers en emportant sur leur passage

les humaines ordures et leurs mirages

 

l'eau de la rivière a tant lavé son lit

que même la lumière glisse sur l'onde lisse

et tombe au fond avec le lourd éclat des pierres

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

les soucis que nous portons avec nous

qui sont nos vêtements intérieurs

que nous mettons tous les matins

que la nuit défait avec des mains de rêve

ornés d'inutiles rébus métalliques

purifiés dans le bain des paysages circulaires

dans les villes préparées au carnage au sacrifice

près des mers aux balayements de perspectives

sur les montagnes aux inquiètes sévérités

dans les villages aux douloureuses nonchalances

la main pesante sur la tête

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

nous partons avec les départs arrivons avec les arrivées

partons avec les arrivées arrivons quand les autres partent

sans raison un peu secs un peu durs sévères

pain nourriture plus de pain qui accompagne

la chanson savoureuse sur la gamme de la langue

les couleurs déposent leur poids et pensent

et pensent ou crient et restent et se nourrissent

de fruits légers comme la fumée planent

qui pense à la chaleur que tisse la parole

autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

nous marchons pour échapper au fourmillement des routes

avec un flacon de paysage une maladie une seule

une seule maladie que nous cultivons la mort

je sais que je porte la mélodie en moi et n'en ai pas peur

je porte la mort et si je meurs c'est la mort

qui me portera dans ses bras imperceptibles

fins et légers comme l'odeur de l'herbe maigre

fins et légers comme le départ sans cause

sans amertume sans dettes sans regret sans

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

pourquoi chercher le bout de la chaîne qui nous relie à la chaîne

sonnez cloches sans raison et nous aussi

nous ferons sonner en nous les verres cassés

les monnaies d'argent mêlées aux fausses monnaies

les débris des fêtes éclatées en rire et en tempête

aux portes desquelles pourraient s'ouvrir les gouffres

les tombes d'air les moulins broyant les os arctiques

ces fêtes qui nous portent les têtes au ciel

et crachent sur nos muscles la nuit du plomb fondu

 

je parle de qui parle qui parle je suis seul

je ne suis qu'un petit bruit j'ai plusieurs bruits en moi

un bruit glacé froissé au carrefour jeté sur le trottoir humide

aux pieds des hommes pressés courant avec leur morts autour de la mort qui étend ses bras

sur le cadran de l'heure seule vivante au soleil

 

le souffle obscur de la nuit s'épaissit

et le long des veines chantent les flûtes marines

transposées sur les octaves des couches de diverses existences

les vies se répètent à l'infini jusqu'à la maigreur atomique

et en haut si haut que nous ne pouvons pas voir avec ces vies à côté que nous ne voyons pas

l'ultra-violet de tant de voies parallèles

celles qui nous aurions pu prendre

celles par lesquelles nous aurions pu ne pas venir au monde

ou en être déjà partis depuis longtemps si longtemps

qu'on aurait oublié et l'époque et la terre qui nous aurait sucé la chair

sels et métaux liquides limpides au fond des puits

 

je pense à la chaleur que tisse la parole

autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous

 

Tristan Tzara




FOURMI



Une fourmi fait un trajet
De cette branche à cette pierre
Une fourmi, taille ordinaire
Sans aucun signe distinctif
Ce matin, juin, je crois le sept.
Elle porte un brin, un fétu
Cette fourmi, taille ordinaire
Qui n'a pas la moindre importance
Passe d'un trot simple et normal

Il va pleuvoir, cela se sent
Et je suis seul. Moi, seul au monde
Ai vu passer cette fourmi
Au temps des Grecs et des Romains
D'autres fourmis couraient ainsi
Dont rien jamais ne parle plus
Cette fourmi, taille ordinaire
Sans aucun signe distinctif
Qui serait-elle ? Comment va-t-elle ?

Et toi et moi qui sommes-nous ?
Et comment tournent les planètes
Qui n'ont pas la moindre importance ?
Que fait l'histoire au fond des cœurs
Et comment battent ces cœurs d'hommes
Qui n'ont pas la moindre importance ?
Que font les fourmis de l'esprit ?

Ce matin, juin, je crois, le sept.
Sans aucun signe distinctif
Il va pleuvoir, cela se sent
Cela fera du bien aux champs
- Et ta fourmi, taille ordinaire
Qu'en as-tu fait ? Que devient-elle ?
Crois-tu qu'elle était amoureuse ?
Crois-tu qu'elle avait faim ou soif ?
Crois-tu qu'elle était vieille ou jeune
Ou triste ou gaie ?
Intelligente ou bien quelconque ?
Pourquoi, pourquoi
Pourquoi, pourquoi
Ça n'a-t-il pas plus d'importance ?
Pourquoi, pourquoi
Ça n'a-t-il pas plus d'importance ?
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi ?


NORGE

 

« On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres. Finis les voyages, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde. » Gilles Deleuze




Que Cherches-Tu ?

...par ici il y a du soleil !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vagues à l'âme...