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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 22:07

 

 

On met des fleurs, on met des chats, on met des mots pour boucher les trous .

On parle tout doucement on cause de tout on tente de comprendre sans rien sacrifier

Comme on sait bien quand on a de la chance 

L'éphémère statut attaché au quo

Mon coeur dans ta main battait, tu sais, tu as cette responsabilité. 

Hurler.

Il y a quelque chose à remplir quelque chose qui déborde en même temps

Une cascade une fontaine une source  une torche une douche

Celle que tu prends tous les jours et tu me dis je vais prendre ma douche

J'ai commencé à tourner de l'oeil

Peindre comme avec une main sur la bouche

Non, je ne pourrai pas supporter la tiédeur.

J'ai ce besoin, le désir est si loin, quand on disait ...

Tu sais...

"j'ai envie" ...

 

 

 

 

016.JPG

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commentaires

V
<br /> Un compost qui nourrit des impressions variées. 3Le poète est celui qui inspire avant d'être celui qui est inspiré" disait Eluard(ou quelque chose comme ça). C'est peut-être le cas, sinon on<br /> n'aurait rien dit. Et oui, la magie presqu'invisible du bourgeon et toute la sève qui hurle derrière.<br /> <br /> <br /> Une aimable infirmière secoue une vieille dame de peur qu'elle se laisse aller... Pas plus vieille qu'un marmot qui n'a jamais eu le sens du temps...et puis ce blog, ce n'est pas un<br /> laisser-aller...et y a même des retours...c'est magique!<br /> <br /> <br /> Hihi, ben bises alors<br />
Répondre
<br /> <br /> Oui, c'est magique. Quand ça marche.<br /> <br /> <br /> merci pour les bises, je prends.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> au départ ça disait juste que les chats et les fleurs, c'est pas forcément si tiède, et que le retour au désir simplement à la vie, en fleurs en chats, en conversations anodines redonne de sa<br /> magie à une pensée magique là où écrire toute les deux lignes la langueur et le regret et la responsabilité de l'autre porte plus la gangrène ue la magie.<br /> <br /> <br /> là où tu vois une transformation de la pensée ùmagique, marmot, moi je vois les graines de gangrène qui empêcheront la pensée magique de faire son chemin parce qu'elle apparaît déjà comme<br /> agonisant dans le poème, et le poème reflète la plainte, pas la magie.<br /> <br /> <br /> @vieille dame : ceci est la lecture distanciée<br /> <br /> <br /> avec mon expérience, ça a fait une douleur, sans, ça fait ça. je m'en fichais de ma douleur, mais ça, ça me paraissait important. simplment parce que ce poème nie le désir et la vie en dehors de<br /> la présence de quelqu'un qui le partage avec vous, et nie le partage au détour de conversations de tout et de rien, mais sans pour autant jamais parler du sien.<br /> <br /> <br /> ça me paraît une mauvaise base de culture de la pensée magique, et un piètre remède aux plaintes comme celle nostalgique que porte le poème.<br /> <br /> <br /> juste un avis tout à fait tempéré. sans douche aucune<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
<br /> <br /> Et si les mots étaient juste une terre, un substrat, un compost oui aussi ..souvent ... où on enfonce des pensées, des souvenirs et plein d'émotions et de secrètes pensées ...je sais que ce n'est<br /> pas toujours rose tout ce qui est enterré ici, mais tous les jours, je vois des choses pousser là où sinon il ne resterait plus rien , et ça, ça n'a pas de prix.<br /> <br /> <br /> C'est ça la pensée magique.<br /> <br /> <br /> Je vous embrasse ;)<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Ou comment une pensée magique peut attraper la gangrène. La douche n'était pourtant pas froide...  A défaut d'être muse j'ai le museau qui furette au coeur des mots d'un coeur qui pour<br /> battre doucement ne manque pas de rythme<br />
Répondre
<br /> <br /> Je vais aller me plonger dans une eau à 15, ça m'a toujours remis les idées en place, finalement mieux que les douches brûlantes ou même tièdes ...et en plus celle là c'est de l'eau sauvage... je<br /> n'essayerai même pas de la mettre en bouteille...par contre elle sera sans doute bue par mon papier et mélangée à mes pigments...Rien ne se perd, rien ne se crée ...les mondes se<br /> transforment...espèrons qu'ils prennent les chemins pas encore trop battus. C'est en tout cas mon intention. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> c'est pas "les gens que j'aime " qui faisait réagir, ça ça faisait qu'accentuer. en fait, c'était plutôt le fait de filer ce que tu leur épargnes. mais on le fait tous un jour où l'autre....<br /> <br /> <br /> chu grecque à l'intérieur, du coup, puisque tu me dis qu'il existe des mots pour ces nuances d'amour, ma foi je vais ptêt aller les apprendre un jour. merci pour le tuyau<br /> <br /> <br /> ce que tu viens de réaliser est faux. tu disais qu'un des trucspour 'taider c'était d'être vivants. or c'était le cas, carrément, en tristesse ou en joie, mais il est simplemnt évident que si on<br /> ne l'écrit pas à ce moment, tu ne le sais simplement pas. je l'avais pas pris pour "filez moi des comm"....<br /> <br /> <br /> lol, aujourd'hui aura été un jour compliqué pour les échanges...un lieu en suspension n'est pas forcément le meilleur endroit, un jour de pluie pas forcément lemeilleur moment non plus.<br /> <br /> <br /> le concert de ce soir serait venu à bout de n'importe quelle tristesse, si je mets lse photos en ligne, je te préviendrai ;-)<br /> <br /> <br /> bonne nuit vieille dame, que dimanche te soit doux.<br /> <br /> <br /> et j'espère que cet échange s'effacera rapidement afin que tu puisses ne te préoccuper de rien quand tu écris.<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
C
<br /> j'ai pris la lumière là où elle éclairait, vieille dame, merci.<br /> <br /> <br /> t'inquiète pas pour ma tristesse, on se dépatouillera de tout ça elle et moi. et elle ne tiendra même pas jusqu'au concert.<br /> <br /> <br /> bon week end à toi quand même.<br /> <br /> <br /> et maintenant que je sais qu'on se prend ici ce que les gens que tu aimes ont eu la chance de se voir épargner, il est clair que je vais effectivement pouvoir mettre de la distance à te<br /> lire......hem. ça s'appelait de la maladresse, et celle là invente l'enfer à chaque pas qu'elle fait !!!!!<br /> <br /> <br /> ;-)<br /> <br /> <br /> que vive la musique.<br /> <br /> <br /> ravie de savoir que ta vie va plutôt bien. en vrai, sincèrement et sans distance.<br /> <br /> <br /> bien à toi vieille dame indigne, je n'écrirai donc plus que "vu" en commentaire de tes articles, toute autre marque je crois manquerait de distance, mais tu sauras que tu es lue.<br /> <br /> <br /> bises et tchin<br /> <br /> <br /> christine<br />
Répondre
<br /> <br /> Je peux m'inquiéter de bien des choses sur lesquelles j'ai prise ou pas ... <br /> <br /> <br /> Je me doutais que ce "les gens que j'aime" pourrait faire imaginer qu'il ya juste deux camps ..ceux que j'aime et les autres. Mais j'ai pris le risque.<br /> <br /> <br /> Il n'y a pas assez de mots en français pour dire tous les amours qu'on peut éprouver. Il parait qu'en grec il y en a presque une vingtaine...tentons d'être un peu grec, et pas que pour les<br /> mots. <br /> <br /> <br /> Je sais que je suis lue ;)<br /> <br /> <br /> ...et même pendant les vingt ans où j'ai écrit sans l'être ... j'ai écrit.<br /> <br /> <br /> Quant à la tristesse, la tienne ou bien celle d'autres, sache que je...mais ça ne changera sans doute rien.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />   Je viens de réaliser le lien que tu as dû faire entre être vivants et laisser des<br /> commentaires...pfiou, oui, je suis pas très adroite ce soir ...Non, qu'on ne me laisse pas de commentaires ou bien qu'on m'en laisse ... ce qui compte pour moi c'est que vous soyez vivants là bas<br /> chez vous ... ici ce n'est pas la vraie de vraie vie, c'est une parenthèse...un lieu étrange en suspension ...Ce que je voulais dire c'est que je ne demande rien...Vivez votre vie,  ...juste<br /> ça.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bonne soirée ;)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

Renaître Ici Encore Une Fois .

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Les grands frères


Amis pleins de rumeurs où êtes-vous ce soir

Dans quel coin de ma vie longtemps désaffecté ?

Oh ! Je voudrais pouvoir sans bruit vous faire entendre

Ce minutieux mouvement d'herbe de mes mains

Cherchant vos mains parmi l'opaque sous l'eau plate

D'une journée, le long des rives du destin !

Qu'ai-je fait pour vous retenir quand vous étiez

Dans les mornes eaux de ma tristesse, ensablés

Dans ce bief de douceur où rien ne compte plus

Que quelques gouttes d'une pluie très pure comme les larmes ?

Pardonnez-moi de vous aimer à travers moi

De vous perdre sans cesse dans la foule

O crieurs de journaux intimes seuls prophètes

Seuls amis en ce monde et ailleurs !

 

René Guy Cadou

 

 

 


L'HOMME APPROXIMATIF (extrait)

 

I

 

dimanche lourd couvercle sur le bouillonnement du sang

hebdomadaire poids accroupi sur ses muscles

tombé à l'intérieur de soi-même retrouvé

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

sonnez cloches sans raison et nous aussi

nous nous réjouirons au bruit des chaînes

que nous ferons sonner en nous avec les cloches

 

quel est ce langage qui nous fouette nous sursautons dans la lumière

nos nerfs sont des fouets entre les mains du temps

et le doute vient avec une seule aile incolore

se vissant se comprimant s'écrasant en nous

comme le papier froissé de l'emballage défait

cadeau d'un autre âge aux glissements des poissons d'amertume

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

les yeux des fruits nous regardent attentivement

et toutes nos actions sont contrôlées il n'y a rien de caché

l'eau de la rivière a tant lavé son lit

elle emporte les doux fils des regards qui ont traîné

aux pieds des murs dans les bars léché des vies

alléché les faibles lié des tentations tari des extases

creusé au fond des vieilles variantes

et délié les sources des larmes prisonnières

les sources servies aux quotidiens étouffements

les regards qui prennent avec des mains desséchées

le clair produit du jour ou l'ombrageuse apparition

qui donnent la soucieuse richesse du sourire

vissée comme une fleur à la boutonnière du matin

ceux qui demandent le repos ou la volupté

les touchers d'électriques vibrations les sursauts

les aventures le feu la certitude ou l'esclavage

les regards qui ont rampé le long des discrètes tourmentes

usé les pavés des villes et expié maintes bassesses dans les aumônes

se suivent serrés autour des rubans d'eau

et coulent vers les mers en emportant sur leur passage

les humaines ordures et leurs mirages

 

l'eau de la rivière a tant lavé son lit

que même la lumière glisse sur l'onde lisse

et tombe au fond avec le lourd éclat des pierres

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

les soucis que nous portons avec nous

qui sont nos vêtements intérieurs

que nous mettons tous les matins

que la nuit défait avec des mains de rêve

ornés d'inutiles rébus métalliques

purifiés dans le bain des paysages circulaires

dans les villes préparées au carnage au sacrifice

près des mers aux balayements de perspectives

sur les montagnes aux inquiètes sévérités

dans les villages aux douloureuses nonchalances

la main pesante sur la tête

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

nous partons avec les départs arrivons avec les arrivées

partons avec les arrivées arrivons quand les autres partent

sans raison un peu secs un peu durs sévères

pain nourriture plus de pain qui accompagne

la chanson savoureuse sur la gamme de la langue

les couleurs déposent leur poids et pensent

et pensent ou crient et restent et se nourrissent

de fruits légers comme la fumée planent

qui pense à la chaleur que tisse la parole

autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

nous marchons pour échapper au fourmillement des routes

avec un flacon de paysage une maladie une seule

une seule maladie que nous cultivons la mort

je sais que je porte la mélodie en moi et n'en ai pas peur

je porte la mort et si je meurs c'est la mort

qui me portera dans ses bras imperceptibles

fins et légers comme l'odeur de l'herbe maigre

fins et légers comme le départ sans cause

sans amertume sans dettes sans regret sans

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

pourquoi chercher le bout de la chaîne qui nous relie à la chaîne

sonnez cloches sans raison et nous aussi

nous ferons sonner en nous les verres cassés

les monnaies d'argent mêlées aux fausses monnaies

les débris des fêtes éclatées en rire et en tempête

aux portes desquelles pourraient s'ouvrir les gouffres

les tombes d'air les moulins broyant les os arctiques

ces fêtes qui nous portent les têtes au ciel

et crachent sur nos muscles la nuit du plomb fondu

 

je parle de qui parle qui parle je suis seul

je ne suis qu'un petit bruit j'ai plusieurs bruits en moi

un bruit glacé froissé au carrefour jeté sur le trottoir humide

aux pieds des hommes pressés courant avec leur morts autour de la mort qui étend ses bras

sur le cadran de l'heure seule vivante au soleil

 

le souffle obscur de la nuit s'épaissit

et le long des veines chantent les flûtes marines

transposées sur les octaves des couches de diverses existences

les vies se répètent à l'infini jusqu'à la maigreur atomique

et en haut si haut que nous ne pouvons pas voir avec ces vies à côté que nous ne voyons pas

l'ultra-violet de tant de voies parallèles

celles qui nous aurions pu prendre

celles par lesquelles nous aurions pu ne pas venir au monde

ou en être déjà partis depuis longtemps si longtemps

qu'on aurait oublié et l'époque et la terre qui nous aurait sucé la chair

sels et métaux liquides limpides au fond des puits

 

je pense à la chaleur que tisse la parole

autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous

 

Tristan Tzara




FOURMI



Une fourmi fait un trajet
De cette branche à cette pierre
Une fourmi, taille ordinaire
Sans aucun signe distinctif
Ce matin, juin, je crois le sept.
Elle porte un brin, un fétu
Cette fourmi, taille ordinaire
Qui n'a pas la moindre importance
Passe d'un trot simple et normal

Il va pleuvoir, cela se sent
Et je suis seul. Moi, seul au monde
Ai vu passer cette fourmi
Au temps des Grecs et des Romains
D'autres fourmis couraient ainsi
Dont rien jamais ne parle plus
Cette fourmi, taille ordinaire
Sans aucun signe distinctif
Qui serait-elle ? Comment va-t-elle ?

Et toi et moi qui sommes-nous ?
Et comment tournent les planètes
Qui n'ont pas la moindre importance ?
Que fait l'histoire au fond des cœurs
Et comment battent ces cœurs d'hommes
Qui n'ont pas la moindre importance ?
Que font les fourmis de l'esprit ?

Ce matin, juin, je crois, le sept.
Sans aucun signe distinctif
Il va pleuvoir, cela se sent
Cela fera du bien aux champs
- Et ta fourmi, taille ordinaire
Qu'en as-tu fait ? Que devient-elle ?
Crois-tu qu'elle était amoureuse ?
Crois-tu qu'elle avait faim ou soif ?
Crois-tu qu'elle était vieille ou jeune
Ou triste ou gaie ?
Intelligente ou bien quelconque ?
Pourquoi, pourquoi
Pourquoi, pourquoi
Ça n'a-t-il pas plus d'importance ?
Pourquoi, pourquoi
Ça n'a-t-il pas plus d'importance ?
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi ?


NORGE

 

« On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres. Finis les voyages, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde. » Gilles Deleuze




Que Cherches-Tu ?

...par ici il y a du soleil !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vagues à l'âme...