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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 08:48

 

 

 

 

 

 

Quand je ne serai plus là

Quand plus rien ne barrera la route

Quand j'aurai oublié tous les numéros

Tu diras elle était con de  faire ça, qu'est-ce qu'elle a été con.

Ce sera si vrai et si inutile alors de le dire, comme de toute façon, ça l'est déjà.


Je voudrais bien juste que quelques amis arrivent

Pas pour la frime non

Juste pour le silence.

Qu'il soit là, lui, pour de vrai.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 05:29

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les hommes se détruisent en regardant les arbres

Les hommes se détruisent en regardant la Terre

A coups de bâches plastiques qu'ils laissent s'envoler

Sur l'océan, sur les toits des maisons, sur les tas de bois

Les hommes se détruisent en laissant mourir leurs poètes, leurs peintres, leurs musiciens

Ils se détruisent à coup d'amour mal taillé

A coups de pierres qu'ils se jettent à la tête

A coups de lapidation des femmes qu'ils maltraitent

A coup d'acide dans la figure

Les hommes se détruisent à coup de cigarettes et d'alcool

Ils se détruisent lentement sûrement comme le temps qu'on presse

Les hommes se détruisent par éthnies entières

Ensuite sur les morts il suffit de déposer des pierres

Ils pleurent alors sur la pauvreté d'amour qu'ils croyaient pouvoir défendre

Les arbres sans yeux ne les regardent pas mourir pour prétendre

Qu'ils attendent patiemment leur tour

Quand la Terre à nouveau leur tendra les bras.

 

C'est ainsi que les arbres vivent

A la place des hommes

Debouts.

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 13:44

 

 

 

behind-the-veil-thomas-todd.jpg

 

Thomas Todd

 

 

 

 


La meilleure façon de tuer un artiste est sûrement de lui donner tout ce dont il a besoin


Henry Miller in "peindre, c'est aimer à nouveau"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 01:44

 



je vais aller lui prendre la main

Il est au bord du gouffre

Il tombe il ploie sans chagrin

que pour elle qu'il laisse

que pour les heures qui vont s'arrêter


je vais aller recueillir ses derniers mots

dernières volontés

je vais aller promettre

de rester celle que je suis

celle qui aime coûte que coûte


je vais lui donner cette liberté

de penser que tout ira bien

même si je sais qu'il ne reste

que quelques gouttes

 

 

 

 

 

 

 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 09:00

 

 




Tu sais les femmes ça flotte parfois comme des bouchons.

Il faut faire gaffe de ne pas les gober sinon elles te restent

en travers de la gorge et là tu es foutu, plus moyen de rester

planqué au fond de la vase. Il te faut remonter, apprendre à

respirer pour de bon. Et là, tu as besoin d'air mon frère,

et pas qu'un peu, je te le dis. Au début tu suffoques par

manque d'habitude, elle te tient bien, tu peux plus te secouer,

c'est quand elle relâche qu'il faut choisir. Soit d'un coup de queue

tu te barres, magistral et froid. Soit tu restes, et là, mon pote,

fais gaffe à toi. Si c'est une reine, tu peux devenir roi, mais si

c'est une chienne, alors là..je donne pas cher de toi.

 

 

 

Les femmes ça flotte parfois comme des bouchons, si légères,

si perméables au fond. Tu les enfonces d'un rien,

en leur caressant la tête, elles sombrent pour de bon.

Et toi tu es là, comme un con à attendre qu'elle remonte,

eh ben non. Tu ne sais pas pourquoi, elle reste hors de portée,

tu ne peux pas la sauver, tu ne peux plus la sauver.

Noyée, je te dis, elle se noie doucement et

tu ne pourras rien faire pour l' empécher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 03:37

 

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 08:19

 

 

 

 

Il y a quelques temps, dans une autre vie, j'ai été "amie" avec un jeune homme plein de questionnements. Grâce à lui, j'ai ouvert les yeux du dedans un peu plus grands sur des problèmes qui ne me concernaient pas. Il avait posté cette vidéo sur son blog. Je vous la laisse découvrir à votre tour, si vous ne la connaissez pas.

 

 

 

 


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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 07:19

 

 

 

Elle était la plus insignifiante de leur groupe des quatre

Ni belle ni intrigante plus transparente qu'une porte fenêtre

Maladroite dans ses mots et dans sa tête se cognant partout

Aux objets tout comme aux êtres sans jugeotte et sans retenue

Elle ne connaissait pas le nom de Shakespeare et n'aurait pas su l'écrire

Encore moins décrire ce que les costumes à cette époque pouvait cacher

D'un jour à l'autre se levant et avec le soir si tôt couchée

Si sage et si réservée que personne ne la voyait ou parfois

Par la fenêtre un homme dans un camion pour la frôler

Tous les matins de bonne heure quand elle partait au lycée

Emportant sur sa bicyclette ses rêves et des pavés

Ceux qui poussaient dans sa tête ou dans son corps pour la lester

L'empêcher de passer par la fenêtre ou de s'enfuir peut-être

Vers un rivage ou un palais là où elle deviendrait princesse

Ou souillon d'un prince qui l'enlèverait pour la saouler

De son quotidien où rien à se mettre n'était pas qu'une phrase en l'air

Ses jupons voltigeaient dans les rayons et dessous ses jambes se glaçaient

Ce n'était la faute à personne juste une maldonne aux yeux bleus

Qui n'étaient pas arrivés dans sa tête à sa naissance ni plus tard d'ailleurs

Elle s'en foutait royalement les noisettes aussi c'est pas si mal

Pour pleurer en lisant les lettres qu'ils s'envoyaient dans le noir

Lui le tamanoir la fuyait peut-être par faute de ne pas vouloir

Quand elle chantait c'est toi qui me tireras de mon sac de pierres

Qui m'embrasseras sur le bord du monde et m'emmèneras au delà des miroirs

Déjà qu'elle essayait d'y croire...



Tout cela, c'était avant.

Bien  avant qu'elle ne s'asseye sur ses genoux.

 

 

 

 

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 05:40










Il y a parfois des orages salutaires

Si elle te tire par la main et t'emmène plus loin

C'est bien

Si elle te plante là et te laisse en rade

Pour sauver ses mystères

Laisse ton coeur battre la chamade.


Il y a des pluies qui crèvent des abcès

Des digues qui ne retiennent aucune larme

Des sacs qu'il vaut mieux crever

Du sable qu'il faut laisser se teinter de parme


Il y a des zéphirs qui vous lêchent la figure

Crissent un peu et tracent des rides

Chevalier blanc où as-tu jetté ton armure?

Comment tiendras-tu en équilibre sur le vide?


Et puis tout se calme soudain

On était assis devant la nuit

Et c'est de nouveau un matin

Il en faut beaucoup pour bâtir une vie.

Il suffit parfois d'une rage pour tout perdre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 00:10



je suis une passagère en laisse
je suis la vie qui paresse
je suis la main dans l'eau
je suis l'aube qui brunit
je suis la courbe qui casse
je suis un jeu de mots
je suis un souvenir pourri
je suis la mauvaise passe
je suis grammaire du vide
je suis graveuse de sang
je suis l'irremplaçable nasse
je suis la blessure aride
je suis celle que tu veux que je sois
je suis celle que tu es devenue
je suis celle qui tient à un fil
je suis la plus vieille des femmes
je suis celle qui d'un trait t'efface
je suis celle-là même et toutes les autres
je suis l'avenir à crédit
je suis le rire qui caresse
je suis le bateau qui chavire
je suis la peau du serpent glacé
je suis son âme
ne fouillez pas trop fort
ça remue tout
ça saigne
ça sème

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Renaître Ici Encore Une Fois .

  • : Le blog de lavieilledameindigne.over-blog.com
  • : Ce blog est une création en devenir, un parcours semé de gravats et de bonnes intentions, comme l'enfer.
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Les grands frères


Amis pleins de rumeurs où êtes-vous ce soir

Dans quel coin de ma vie longtemps désaffecté ?

Oh ! Je voudrais pouvoir sans bruit vous faire entendre

Ce minutieux mouvement d'herbe de mes mains

Cherchant vos mains parmi l'opaque sous l'eau plate

D'une journée, le long des rives du destin !

Qu'ai-je fait pour vous retenir quand vous étiez

Dans les mornes eaux de ma tristesse, ensablés

Dans ce bief de douceur où rien ne compte plus

Que quelques gouttes d'une pluie très pure comme les larmes ?

Pardonnez-moi de vous aimer à travers moi

De vous perdre sans cesse dans la foule

O crieurs de journaux intimes seuls prophètes

Seuls amis en ce monde et ailleurs !

 

René Guy Cadou

 

 

 


L'HOMME APPROXIMATIF (extrait)

 

I

 

dimanche lourd couvercle sur le bouillonnement du sang

hebdomadaire poids accroupi sur ses muscles

tombé à l'intérieur de soi-même retrouvé

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

sonnez cloches sans raison et nous aussi

nous nous réjouirons au bruit des chaînes

que nous ferons sonner en nous avec les cloches

 

quel est ce langage qui nous fouette nous sursautons dans la lumière

nos nerfs sont des fouets entre les mains du temps

et le doute vient avec une seule aile incolore

se vissant se comprimant s'écrasant en nous

comme le papier froissé de l'emballage défait

cadeau d'un autre âge aux glissements des poissons d'amertume

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

les yeux des fruits nous regardent attentivement

et toutes nos actions sont contrôlées il n'y a rien de caché

l'eau de la rivière a tant lavé son lit

elle emporte les doux fils des regards qui ont traîné

aux pieds des murs dans les bars léché des vies

alléché les faibles lié des tentations tari des extases

creusé au fond des vieilles variantes

et délié les sources des larmes prisonnières

les sources servies aux quotidiens étouffements

les regards qui prennent avec des mains desséchées

le clair produit du jour ou l'ombrageuse apparition

qui donnent la soucieuse richesse du sourire

vissée comme une fleur à la boutonnière du matin

ceux qui demandent le repos ou la volupté

les touchers d'électriques vibrations les sursauts

les aventures le feu la certitude ou l'esclavage

les regards qui ont rampé le long des discrètes tourmentes

usé les pavés des villes et expié maintes bassesses dans les aumônes

se suivent serrés autour des rubans d'eau

et coulent vers les mers en emportant sur leur passage

les humaines ordures et leurs mirages

 

l'eau de la rivière a tant lavé son lit

que même la lumière glisse sur l'onde lisse

et tombe au fond avec le lourd éclat des pierres

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

les soucis que nous portons avec nous

qui sont nos vêtements intérieurs

que nous mettons tous les matins

que la nuit défait avec des mains de rêve

ornés d'inutiles rébus métalliques

purifiés dans le bain des paysages circulaires

dans les villes préparées au carnage au sacrifice

près des mers aux balayements de perspectives

sur les montagnes aux inquiètes sévérités

dans les villages aux douloureuses nonchalances

la main pesante sur la tête

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

nous partons avec les départs arrivons avec les arrivées

partons avec les arrivées arrivons quand les autres partent

sans raison un peu secs un peu durs sévères

pain nourriture plus de pain qui accompagne

la chanson savoureuse sur la gamme de la langue

les couleurs déposent leur poids et pensent

et pensent ou crient et restent et se nourrissent

de fruits légers comme la fumée planent

qui pense à la chaleur que tisse la parole

autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous

 

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

nous marchons pour échapper au fourmillement des routes

avec un flacon de paysage une maladie une seule

une seule maladie que nous cultivons la mort

je sais que je porte la mélodie en moi et n'en ai pas peur

je porte la mort et si je meurs c'est la mort

qui me portera dans ses bras imperceptibles

fins et légers comme l'odeur de l'herbe maigre

fins et légers comme le départ sans cause

sans amertume sans dettes sans regret sans

les cloches sonnent sans raison et nous aussi

pourquoi chercher le bout de la chaîne qui nous relie à la chaîne

sonnez cloches sans raison et nous aussi

nous ferons sonner en nous les verres cassés

les monnaies d'argent mêlées aux fausses monnaies

les débris des fêtes éclatées en rire et en tempête

aux portes desquelles pourraient s'ouvrir les gouffres

les tombes d'air les moulins broyant les os arctiques

ces fêtes qui nous portent les têtes au ciel

et crachent sur nos muscles la nuit du plomb fondu

 

je parle de qui parle qui parle je suis seul

je ne suis qu'un petit bruit j'ai plusieurs bruits en moi

un bruit glacé froissé au carrefour jeté sur le trottoir humide

aux pieds des hommes pressés courant avec leur morts autour de la mort qui étend ses bras

sur le cadran de l'heure seule vivante au soleil

 

le souffle obscur de la nuit s'épaissit

et le long des veines chantent les flûtes marines

transposées sur les octaves des couches de diverses existences

les vies se répètent à l'infini jusqu'à la maigreur atomique

et en haut si haut que nous ne pouvons pas voir avec ces vies à côté que nous ne voyons pas

l'ultra-violet de tant de voies parallèles

celles qui nous aurions pu prendre

celles par lesquelles nous aurions pu ne pas venir au monde

ou en être déjà partis depuis longtemps si longtemps

qu'on aurait oublié et l'époque et la terre qui nous aurait sucé la chair

sels et métaux liquides limpides au fond des puits

 

je pense à la chaleur que tisse la parole

autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous

 

Tristan Tzara




FOURMI



Une fourmi fait un trajet
De cette branche à cette pierre
Une fourmi, taille ordinaire
Sans aucun signe distinctif
Ce matin, juin, je crois le sept.
Elle porte un brin, un fétu
Cette fourmi, taille ordinaire
Qui n'a pas la moindre importance
Passe d'un trot simple et normal

Il va pleuvoir, cela se sent
Et je suis seul. Moi, seul au monde
Ai vu passer cette fourmi
Au temps des Grecs et des Romains
D'autres fourmis couraient ainsi
Dont rien jamais ne parle plus
Cette fourmi, taille ordinaire
Sans aucun signe distinctif
Qui serait-elle ? Comment va-t-elle ?

Et toi et moi qui sommes-nous ?
Et comment tournent les planètes
Qui n'ont pas la moindre importance ?
Que fait l'histoire au fond des cœurs
Et comment battent ces cœurs d'hommes
Qui n'ont pas la moindre importance ?
Que font les fourmis de l'esprit ?

Ce matin, juin, je crois, le sept.
Sans aucun signe distinctif
Il va pleuvoir, cela se sent
Cela fera du bien aux champs
- Et ta fourmi, taille ordinaire
Qu'en as-tu fait ? Que devient-elle ?
Crois-tu qu'elle était amoureuse ?
Crois-tu qu'elle avait faim ou soif ?
Crois-tu qu'elle était vieille ou jeune
Ou triste ou gaie ?
Intelligente ou bien quelconque ?
Pourquoi, pourquoi
Pourquoi, pourquoi
Ça n'a-t-il pas plus d'importance ?
Pourquoi, pourquoi
Ça n'a-t-il pas plus d'importance ?
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi... Pourquoi
Pourquoi ?


NORGE

 

« On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres. Finis les voyages, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde. » Gilles Deleuze




Que Cherches-Tu ?

...par ici il y a du soleil !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vagues à l'âme...